Cette randonnée d'environ 21 km, accessible en train, part de la gare de Le Perray en Yvelines et se termine à la gare de Coignières. Elle suit, sur une bonne partie, les GR1C et le GR11 mais utilise quelque chemins de traverses pour sortir des chemins balisés.
La météo clémente a motivé 12 randonneurs pour cette première sortie automnale à la journée. La journée s'annonce belle et ensoleillée.
Nous commençons cette randonnée en longeant l'étang de Le Perray. Créée en 1684 par Vauban à l’initiative de Louis XIV,
l’étang du Perray fait partie du système hydraulique qui alimentait par
gravitation le parc du château de Versailles jusqu’en 1977. Aujourd’hui la gestion de l’étang est confiée au Syndicat
Mixte d'Aménagement et de Gestion des Étangs et Rigoles (SMAGER) chargé du
fonctionnement hydraulique, de la qualité de l’eau et de la préservation du milieu. Situé à 170 mètres d’altitude, l’étang couvre une surface de
8 hectares. Il fait partie du réseau de captage des eaux dit de la « rivière du
Roi Soleil ». Une vanne située sur la digue permet de diriger les eaux de
l'étang vers le Grand lit de rivière via un « haricot ».
Pour animer les jeux
d'eau du château de Versailles il fallait procéder aux lâchers dans le Grand
lit de rivière en évitant la formation de vagues, pour limiter l’érosion des
berges et le risque – en cas de rigole déjà bien remplie – de submersion. C'est
pourquoi un bassin de dissipation de l’énergie hydraulique a été creusé en
demi-cercle (d’où son nom de « haricot ») sur le Grand lit de rivière qui passe
en contrebas de l'étang du Perray.
De plus, un étang de pêcherie est situé en
amont du haricot. Lors des vidanges des étangs, une partie des poissons était
orientée vers ce type d'étang dans lequel des pêches pouvaient être organisées.
Aujourd’hui, cet étang de pêcherie n'est plus utilisé.
Via un charmant sentier, nous longeons ensuite le fossé 01 de la Bichonnerie pour rejoindre le village d'Auffargis.
Eglise Saint André, reconstruite à partir de 1853 après avoir été détruite pendanr la Révolution.
Elle est reconnaissable à son tympan orné d'un décor en céramique qui représente le Christ donnant sa bénédiction, entouré des symboles des Évangélistes (le Lion pour Marc, le Taureau pour Luc, l'Homme ailé pour Mathieu, l'Aigle pour Jean).

Les plus grands peuvent admirer le Château de Fontaine, construit vers 1876 par l'architecte parisien Gustave Yver pour lui même, à proximité de la fontaine (voir photo ci-dessous). Le porche en façade a été ajouté ultérieurement, la maison de jardinier est plus ancienne, avant 1869. Les plus petits se contentent de l'observer via les interstices des grilles. Ce château évoque une époque florissante pour la bourgeoisie parisienne qui apprécie une région préservée et proche de la capitale.
Les tours coiffées de toits en poivrière, les décors de calcaire et de briques suggèrent la fantaisie et les fastes de cette bourgeoisie. La propriété comprenait en outre des serres et une orangerie, les bâtiments annexes sont aujourd'hui occupés par le foyer rural.
Nous restons sur le GR1C pour marcher dans la vallée du ru des Vaux, en direction des Vaux de Cernay, qui constitue l'un des secteurs d'intérêt écologique majeur du Parc naturel régional et abrite encore quelques marais et de petites tourbières. Nous y rencontrons queques scouts courageux qui ont campé la nuit précédente.
Nous quittons le GR1C pour remonter sur le plateau des cinq cents arpents et rejoindre la plaine de la massicoterie : après un passage sur la piste cyclable, nous marchons sur un chemin à l'orée des bois, à la rencontre de magnifiques chevaux broutant paisiblement.

Nous rejoignons ensuite Fourcherolles en retrouvant le GR1C. Après une belle montée vers le bois de la Crône, nous nous dirigeons vers le GR11 Access en passant par le hameau Le Champtier des Fourneaux et sa maison de fer, à proximité de Dampierre.


La conception de cette Maison de Fer revient à l'ingénieur
Bibiano Duclos. Réalisée à la fin du XIXe siècle et présentée à l'Exposition
universelle de 1889 à Paris, elle était entièrement démontable, illustrant les
avancées technologiques de l'époque et la volonté de construire des maisons
légères, transportables et à coût modeste. Elles seront exportées en nombre
pour dvenir des habitations coloniales. Le modèle exposé à Dampierre est celui
qui servit de local pour la billetterie de l'exposition. Rachetée en 1986 par le parc
naturel régional Haute Vallée de Chevreuse et entièrement restaurée, la Maison
de Fer a été aménagée en gîte d'étape pour les randonneurs du GR 11.
L'heure du déjeuner tant arrivée, nous nous arrêtons dans une clairière avec vue plongeante sur le château de Dampierre, sous un beau soleil.
Après cette pause bien méritée, nous repartons en direction du GR11 pour rejoindre l'Yvette.
Entre l'Yvette et le versant sud de la forêt de la Butte Ronde, le sentier serpente à proximité de l'étang des Roches, des moulins de Chatillon et des Roches et nous mène au lavoir de la source aux fées : il est jalonné par de magnifiques rochers, nous donnant l'impression d'être dans la forêt de Fontainebleau.
Lavoir de la Source aux fées :
À quelques dizaines de mètres du pied de la Butte Ronde, de ses dalles rocheuses et de ses majestueux hêtres au tronc lisse et gris, coule une source connue autrefois pour ses vertus prétendues thérapeutiques, censées faire disparaître instantanément le mal. Au milieu du XIXe siècle, des ex-voto dédiés à des déesses antiques étaient découverts sur ce site appelé alors « trou aux fées » ou « fontaine aux fées ». Au sommet de la Butte Ronde se dressait jadis un temple où Diane, déesse de la chasse et des forêts était vénérée. Forêt, amoncellement rocheux, source, tous les ingrédients préférés des bonnes fées protectrices sont réunis ici. Quant à la source, il s’agit d’une résurgence d’eau filtrée par les sables de Fontainebleau. Au niveau d'un autre lavoir, à proximité de Maincourt, nous traversons l'Yvette par un joli pont en bois.
L'occasion de faire une nouvelle photo de groupe, en souvenir de cette belle journée.
Nous quittons la vallée de l'Yvette pour monter vers le bois de Maincourt. La troisième belle montée de la journée qui n'enlève pas le sourire à nos randonneurs toujours enthousiastes.
Arrivés sur le plateau, beau panorama, magnifié par les couleurs de l'automme.
Passage par d'anciennes carrières :
Nous nous dirigeons ensuite vers l'abbaye de Notre Dame de la Roche en traversant le bois Chatelin.
L'histoire de l'abbaye commence au XIIe siècle lorsqu'un premier bâtiment fut construit pour accueillir une statue de la Vierge. La légende dit qu'elle fut miraculeusement déterrée par un taureau. Le curé de Maincourt installa un ermitage sur le site. C'est en 1232 que l'abbaye fut officiellement fondée par Gui de Lévis.
Nous rejoigons ensuite le GR11 après une descente toute en douceur vers la ferme de Bellepanne pour nous diriger vers la gare de Coignières.
Le retour en train s'est déroulé en toute sérénité.
That's all folks !