28/11/2025

2025 Randonnée du dimanche 16 novembre 2025, Ru de Gally et Plaine de Versailles

Randonnée de 18.2 km et environ 129 m de dénivelé, sans difficulté technique.

Départ : Terminus du bus 171, t le château de Versailles, Arrivée : gare de Baillt (tram T13)

Cette randonnée part du château de Versailles pour aller chercher le ru de Gally qui prend sa source dans le parc, suit les berges du ru qui descend jusque dans la Plaine de Versailles qu'elle permet d'explorer, à la recherche des différents ru et acqueducs qui la parcourent. Elle traverse le joli village de Rennemoulin, retrouve les berges du ru de Gally et ses méandres vers l'ouest, grimpe vers le sentier des Conti, chemin en belvédère de la plaine de Versailles qui offre de beaux points de vue et permet de revenir vers Rennemoulin, le parc de Pontaly et la ferme des Moulineaux pour se terminer à la gare de Bailly.

22 randonneurs motivés étaient au rendez-vous, malgré une brume persistante et une météo peu prometteuse. 

Le parc de Versailles, envahi par la brume et quasi désert à cette heure matinale, ne manque pas de charme.

Le bassin d'Apollon le matin au départ versus le soir au retour 

Nous traversons le bosquet du dauphin, rejoignons Appollon sur son char et suivons un sentier qui nous mène directement à l'extrémité du bras de Trianon pour rejoindre l'allée de Bailly. 

 

C'est là que nous trouvons le ru de Gally à sa source. 
Le ru de Gally est un ruisseau de 21,9 km de long, affluent de rive droite de la Mauldre, qui coule dans le département des Yvelines et donc sous-affluent de la Seine. Il prend sa source dans le parc de Versailles à l'est de la ferme de Gally, entre le Grand Canal et le parc du Grand Trianon. Il draine la plaine de Versailles, qui est pour partie un site classé par décret du 7 juillet 2000 (2 650 ha) où vivent 200 000 habitants. Au XVIIe siècle, il s’appelait le « ru des Moulins de Galie ». Les moulins qu’il alimentait étaient spécialisés principalement dans la farine, mais aussi le papier, et même le cachemire ! Au temps de Louis XIV, le cours d’eau était réputé pour ses truites et ses écrevisses.

 

Dans le parc de Versailles, Quatre zones sont identifiées par les jardiniers du Domaine de Trianon : la futaie jardinée, la clairière, la roselière et zone humide et le sous-bois. On peut y observer grenouilles, libellules, papillons ou encore rapaces ; entendre une grande variété d’oiseaux : rouge-gorge, chardonneret, fauvette, etc. Les aulnes, saules, et autres arbres typiques des berges font profiter de leur ombrage. Tandis qu’au printemps, y fleurit l’iris d’eau dont la forme rappelle l’emblème royal, la fleur de lys. Cette jolie fleur jaune a une histoire qui la rattache au royaume de France car c’est elle, la véritable fleur de lys, emblème des rois ! Même si les explications de son origine relèvent un peu de la légende, ce sont bien ses quatre pétales qui fleurissent sur les armoiries de la famille royale. Cette fleur d’eau est apparue naturellement sur le site, et les jardiniers la conservent depuis lors le long du ru.

Nous traversons ces 4 zones jusqu'à la sortie du parc par la porte de l'étoile royale, à nouveau ouverte, et permettant de rejoindre Saint Cyr l'école.

Vue sur le château de la porte de l'étoile royale
Vue sur le château de la grille de l'étoile royale

Après avoir traversé la ligne du tram, nous effectuons une petite pause "thé et grignotage" dans le cimetière paysager de St Cyr l'école puis repartons vers la plaine de Versailles. 
Le temps gris et brumeux nous incite un marché d'un bon pas. La brume se lève dans la matinée, laissant même entrevoir quelques coins de ciel bleu et rayons de soleil discrets.


Plaine de Versailles :

Le classement de cette plaine a pour but de protéger la perspective du château de Versailles vers l’infini. Il a aussi pour originalité de classer un site dont le patrimoine a disparu, ou est en péril (éléments structurants du grand parc de chasse : mur d’enceinte, portes d’entrée, allées royales, remises, faisanderies, fermes royales…) au titre de la loi du 2 mai 1930 intégrée maintenant dans le Code de l’Environnement (sous les articles L.341-1 à 22), en vue de protéger sites et monuments naturels « dont la conservation ou la préservation présente, au point de vue artistique, historique, scientifique, légendaire ou pittoresque, un intérêt général ». Le décret de classement est paru en juillet 2000 et délimite un territoire ne pouvant être modifié sans autorisation ministérielle : c’est l’assurance que la qualité des paysages est préservée, que les constructions indispensables sont surveillées, que tout ce qui peut détruire le site est interdit.




Notre itinéraire nous fait traverser ou côtoyer différents rus : ru des Glaises, rue des Seigneurs, ru de l’Oisemont. Nous allons surtout croiser et suivre sur certaines parties l’aqueduc de l’Avre.

L’aqueduc de l’Avre fait partie du système complexe d’approvisionnement en eau potable de la capitale. Celui-ci comprend des sources et puits profonds répartis dans un rayon de 175 kilomètres autour de Paris d’une part, et des usines de traitement d’eau de rivière d’autre part. Il est géré par la société Eau de Paris, anciennement appelée SAGEP, Société anonyme de gestion des eaux de Paris. L’acheminement de l’eau se fait par simple gravité : l’altitude des sources dans la région de l’Avre est supérieure de 40 m au niveau du réservoir de Saint-Cloud, leur point d'arrivée. 

Plusieurs sources sont captées dans la région de Dreux, dans le bassin d'alimentation de l'Avre. Il est en grande partie enterré, avec un diamètre de 1m80. Il a été inauguré en 1893. Il présente une pente moyenne de 30 cm/km (40 cm/km sur les 20 premiers kilomètres) et une vitesse moyenne de l’eau : 2,25 km/h.

Rennemoulin :

Avec environ 112 habitants, Rennemoulin est l'un des plus petits villages des Yvelines. Fondé en 1202 avec un prieuré, il a gardé son charme rural. 

A voir : la Chapelle du Prieuré, le lavoir Saint-Nicolas et sa porte des champs.

  

La présence du moulin et du prieuré ainsi que l’existence des champs alentour expliquent par ailleurs la vocation agricole du village. Une vocation quelque peu contrariée lorsqu’à partir de la seconde moitié du XVIIe siècle, la commune est intégrée au Grand Parc voulu par Louis XIV pour y élever le gibier destiné à ses chasses, avec une faisanderie le long du ru des Gally, des réserves à gibier, et une règlementation rigoureuse des cultures, autant de contraintes qui nuisent aux intérêts des paysans, et qu’ils dénonceront avec force un siècle plus tard dans les cahiers de doléances. En revanche la présence de la Cour non loin (nous sommes à 2 ou 3 kilomètres du château de Versailles à travers champs) peut être aussi une source de profits et d’emplois…comme de nuisances pour ce qui est du même ru de Gally, car le ruisseau qui fournissait de l’eau et faisait tourner les moulins est devenu l’égout collecteur du château, une situation intolérable pour des générations de riverains.

Nous piqueniquons à proximité de la Chapelles qui nous offre quelques sièges et un cadre agréable pour cette pause festive...

 


      

Nous repartons, à cap à l'ouest, en longeant à nouveau le ru de Gally dont les méandres reconstitués permettent le développement d'un écosystème présentant une belle biodiversité.



A proximité de Villepreux, nous empruntons le sentier des Conti qui nous permet de prendre un peu de hauteur et de bénéficier de beaux points de vue sur la plaine parcourue dans la matinée. 
 

Ce sentier nous ramène dans la partie haute de Rennemoulin, sa sente de la grimpette  et son lavoir.

Nous nous dirigeons ensuite vers le parc de Pontaly et la ferme des Moulineaux, retrouvant à nouveau le ru de Gally.

  

Nous nous dirigeons ensuite vers Bailly pour rejoindre la gare de Bally qui marque la fin de cette randonnée. Avant de prendre le tram, comme il est encore tôt, certains d'entre nous vont visiter le joli parc municipal, tout proche de la gare, ce qui nous permet de terminer par une collation fort sympathique.

Six courageux, pas assez fatigués, descendrons du Tram à la station Allée Royale afin de rentrer par le parc de Versailles, ajoutant 5 km supplémentaires à leur parcours.

Nota Bene : pour ce reportage, j'ai choisi quelques photos prises le dimanche 16 novembre que j'ai mélangées avec certaines prises quelques jours plus tôt, lors de la reconnaissance au cours de laquelle nous avons bénéficié d'un temps beaucoup plus ensoleillé.