24/10/2025

2025 Randonnée du dimanche 19 octobre à Auvers sur Oise

Randonnée de 20.5 km et environ 200m de dénivelé, sans difficulté technique, incluant des paysages variés : bois, champs, sentiers pédestres dans des villages, chemins de halage sur les bords de l'Oise et la visite du village d'Auvers sur Oise en fin de parcours. Boucle partant du parking de la gare d'Auvers sur Oise.

Difficilement accessible en train lorsqu'on part de Chaville, l'option co-voiturage a été retenue.

16 randonneurs au départ... et à l'arrivée.

Une météo incertaine : quelques gouttes de pluie et un ciel nuageux toute la journée, mais le soleil était dans les coeurs.



La randonnée commence par une visite du cimetière, laissant de côté la visite d'Auvers qui se fera en fin de randonnée afin de profiter à loisir de tous les aspects culturels de ce charmant village, tant apprécié des peintres au XIXème siècle. 

Situé à l'extérieur du village sur un plateau, ce cimetière accueille les tombes de Vincent Van Gogh et son frère Théo. Le 27 juillet 1890, Vincent Van Gogh se tire une balle dans la poitrine dans un champ à proximité, il décède 2 jours plus tard. Son frère Théo qui l'a toujours aidé ne lui survit que quelques mois et est enterré à ses côtés. La femme et le fils de ce dernier plantent un unique lierre, prélevé dans le jardin du Dr Paul Cachet,  qui recouvre aujourd'hui les 2 tombes, symbole des liens forts qui unissaient les 2 frères.

Nous rejoignons le quartier des Vallées au Nord Ouest du village par un sentier traversant des champs de poireaux et différentes espèces de choux et offrant une belle vue sur l'église afin de retrouver le GR1. 

               

Ce sentier balisé suit la ravine des vallées en longeant le versant Sud-Est du bois de Bois Le Roi : la forêt de ce versant recouvre des carrières très anciennes exploitant le calcaire de l'étage géologique du Lutétien (-48 à -40 millions d'années). 


           

Nous profitons d'une belle carrière pour faire une première pause : thés chauds et petits sablés de Noël sont à l'honneur. Prêts pour repartir !

A l'orée du Bois Carbon, nous quittons le GR1 qui suit  une route passagère que nous jugeons trop dangereuse, en prenant un PR nous mène à travers champs. Nous rencontrons 2 chasseures sympathiques qui nous rassurent sur les détonations entendues : notre parcours est sans danger et c'est le coeur serein que nous traversons champs de moutarde et de maïs pas encore fauchés. Un beau point du vue sur la campagne du Vexin Français nous fait regretter le manque de soleil qui nous empêche d'apprécier à leur juste valeur les couleurs automnales.

Nous retrouvons le GR1 qui nous conduit sur les rives du Sausseron par un charmant sentier en cavée.

   

Valmondois est une localité toute en longueur qui longe le Sausseron, rivière de 24 km qui prend sa source dans le département de l'Oise et je jette dans... l'Oise, la rivière !
Le Sausseron qui traverse le bourg est jalonné de vingt-et-un moulins au XIIIe siècle, dont 7 à Valmondois. Le plus ancien tourne depuis 1164. En 1899, six moulins à eau sont encore en activité sur le cours de la rivière à Valmondois.

Nous quittons notre itinéraire pour faire un petit détour par le Moulin de La Nase, un ancien moulin à eau à double roue, utilisant la force motrice du Sausseron. Restauré par la commune et le Parc naturel du Vexin français, c'est a présent un musée : la maison de la Meunerie, hélas fermé. Il est inscrit au monument historque. Ce moulin à eau établi sur le Sausseron est attesté depuis 1403. C’est ce moulin qui aurait fourni l’inspiration à Jean de La Fontaine, alors hôte du prince de Conti, pour sa fable « Le Meunier, son fils et l’âne ».

C'est ici que nous pique-niquons, ravis de trouver une grande table et de déjeuner au son de la rivière.

  












Nous repartons repus et le coeur joyeux grâce aux 2 bouteilles de vin apportées par François et Jean-Claude et retrouvons le sentier touristique réservé aux piétons que nous longerons jusqu'aux berges de l'Oise. Nous y trouvons la trace de nombreux artistes : peintres, dessinateur humoristique, sculpteur...
La maison du peintre Maurice de Vlaminck, grand admirateur de Van Gogh, qui s'en inspira à ses débuts impressionnistes avant de s'orienter vers le fauvisme et le cubisme. Artitste complèt, il fût également graveur, céramiste et écrivain avec à son actif pas moins de 26 romans er recueils de poésie
Quelques noms de rues et chemins évocateurs donnent le ton de cette promenade.  Vue du sentier, du clocher de l'église de Valmondois. et de la villa Daumier.
    Honoré Daumier est un lithographe, caricaturiste, peintre et sculpteur français, dont les œuvres commentent la vie sociale et politique en France au XIXᵉ siècle. Les conditions dans lesquelles Daumier est devenu propriétaire sont restées longtemps mal connues, de sorte qu’il n’est pas sans intérêt de les préciser, maintenant qu’elles sont élucidées. Corot savait que son ami, dont la vue faiblissait, ce qui réduisait son activité artistique et donc ses revenus, avait du mal à payer son loyer et risquait l’expulsion. Il aurait décidé de lui offrir cette maison.Arrivés sur les berges de l'Oise, nous suivons le chemin de halage, d'abord rive gauche puis rive droite pour être côté Meriel puis Mery sur Oise.
  


Nous marchons sur les traces du petit Jean Gabin qui a grandi à Meriel où lui est consacré un musée. 

  Nous atteignons le parc du Château de Mery dans lequel nous effectuons un petit tour afin d'avoir une superbe vue sur le château de Méry. 
             
 

  
 
Retour vers Auvers, en passant devant une très belle exposition de photos dans la zone aménagée pour les pique-niques. 

L'occasion d'apercevoir "Le Botin", une réplique du bateau atelier utilisé par Charles François d'Aubigny. Celui-ci a été le premier peintre à concevoir et utiliser un bateau-atelier pour s'approcher au plus près de la rivière. En 1856, il fait équiper un bateau de passeur d'une cabine où il pourra entreposer matelas, couvertures, batterie de cuisine et matériel de peintre.
Traversée de l'Oise : sur le pont, nous apercevons les vignes d'Auvers, plantées en espalier.
  

Visite des nombreux points d'intérêts du village : église, maisons troglodytes, atelier d'Aubigny, Musée de l'Absinthe, château de Léry, Auberge Ravoux... la liste est trop longue pour tous les énumérés.
  

 
Photo de l'église versus la toile de Van Gogh
  
Dernières photos de groupe devant le château de Léry
  

Après une journée riche en découvertes, certains sont pressés de rentrer tandis que d'autres ne résistent pas à l'envie de prendre un verre à l'auberge Ravoux, où vécut Van Gogh pendant les quelques semaines passées à Auvers et qui est restée telle qu'à l'époque.
  

Thats'all folks !














































23/10/2025

2025 Randonnée dimanche 28 septembre entre Le Perray et Coignières

Cette randonnée d'environ 21 km, accessible en train, part de la gare de Le Perray en Yvelines et se termine à la gare de Coignières. Elle suit, sur une bonne partie, les GR1C et le GR11 mais utilise quelque chemins de traverses pour sortir des chemins balisés.

La météo clémente a motivé 12 randonneurs pour cette première sortie automnale à la journée. La journée s'annonce belle et ensoleillée.

Nous commençons cette randonnée en longeant l'étang de Le Perray. Créée en 1684 par Vauban à l’initiative de Louis XIV, l’étang du Perray fait partie du système hydraulique qui alimentait par gravitation le parc du château de Versailles jusqu’en 1977. Aujourd’hui la gestion de l’étang est confiée au Syndicat Mixte d'Aménagement et de Gestion des Étangs et Rigoles (SMAGER) chargé du fonctionnement hydraulique, de la qualité de l’eau et de la préservation du milieu. Situé à 170 mètres d’altitude, l’étang couvre une surface de 8 hectares. Il fait partie du réseau de captage des eaux dit de la « rivière du Roi Soleil ». Une vanne située sur la digue permet de diriger les eaux de l'étang vers le Grand lit de rivière via un « haricot ». 
Pour animer les jeux d'eau du château de Versailles il fallait procéder aux lâchers dans le Grand lit de rivière en évitant la formation de vagues, pour limiter l’érosion des berges et le risque – en cas de rigole déjà bien remplie – de submersion. C'est pourquoi un bassin de dissipation de l’énergie hydraulique a été creusé en demi-cercle (d’où son nom de « haricot ») sur le Grand lit de rivière qui passe en contrebas de l'étang du Perray. 

De plus, un étang de pêcherie est situé en amont du haricot. Lors des vidanges des étangs, une partie des poissons était orientée vers ce type d'étang dans lequel des pêches pouvaient être organisées. Aujourd’hui, cet étang de pêcherie n'est plus utilisé.

Via un charmant sentier, nous longeons ensuite le fossé 01 de la Bichonnerie pour rejoindre le village d'Auffargis. 












Eglise Saint André, reconstruite à partir de 1853 après avoir été détruite pendanr la Révolution.

Elle est reconnaissable à son tympan orné d'un décor en céramique qui représente le Christ donnant sa bénédiction, entouré des symboles des Évangélistes (le Lion pour Marc, le Taureau pour Luc, l'Homme ailé pour Mathieu, l'Aigle pour Jean).

   

Les plus grands peuvent admirer le Château de Fontaine, construit vers 1876 par l'architecte parisien Gustave Yver pour lui même, à proximité de la fontaine (voir photo ci-dessous). Le porche en façade a été ajouté ultérieurement, la maison de jardinier est plus ancienne, avant 1869. Les plus petits se contentent de l'observer via les interstices des grilles. Ce château évoque une époque florissante pour la bourgeoisie parisienne qui apprécie une région préservée et proche de la capitale.  

Les tours coiffées de toits en poivrière, les décors de calcaire et de briques suggèrent la fantaisie et les fastes de cette bourgeoisie. La propriété comprenait en outre des serres et une orangerie, les bâtiments annexes sont aujourd'hui occupés par le foyer rural.  






Nous restons sur le GR1C pour marcher dans la vallée du ru des Vaux, en direction des Vaux de Cernay, qui constitue l'un des secteurs d'intérêt écologique majeur du Parc naturel régional et abrite encore quelques marais et de petites tourbières. Nous y rencontrons queques scouts courageux qui ont campé la nuit précédente.


Nous quittons le GR1C pour remonter sur le plateau des cinq cents arpents et rejoindre la plaine de la massicoterie : après un passage sur la piste cyclable, nous marchons sur un chemin à l'orée des bois, à la rencontre de magnifiques chevaux broutant paisiblement. 









 

Nous rejoignons ensuite Fourcherolles en retrouvant le GR1C. Après une belle montée vers le bois de la Crône, nous nous dirigeons vers le GR11 Access en passant par le hameau Le Champtier des Fourneaux et sa maison de fer, à proximité de Dampierre.

 




La conception de cette Maison de Fer revient à l'ingénieur Bibiano Duclos. Réalisée à la fin du XIXe siècle et présentée à l'Exposition universelle de 1889 à Paris, elle était entièrement démontable, illustrant les avancées technologiques de l'époque et la volonté de construire des maisons légères, transportables et à coût modeste. Elles seront exportées en nombre pour dvenir des habitations coloniales. Le modèle exposé à Dampierre est celui qui servit de local pour la billetterie de l'exposition. Rachetée en 1986 par le parc naturel régional Haute Vallée de Chevreuse et entièrement restaurée, la Maison de Fer a été aménagée en gîte d'étape pour les randonneurs du GR 11.


L'heure du déjeuner tant arrivée, nous nous arrêtons dans une clairière avec vue plongeante sur le château de Dampierre, sous un beau soleil.

       

               

Après cette pause bien méritée, nous repartons en direction du GR11 pour rejoindre l'Yvette.

Entre l'Yvette et le versant sud de la forêt de la Butte Ronde, le sentier serpente à proximité de l'étang des Roches, des moulins de Chatillon et des Roches et nous mène au lavoir de la source aux fées : il est jalonné par de magnifiques rochers, nous donnant l'impression d'être dans la forêt de Fontainebleau. 


                                 
Lavoir de la Source aux fées : 
À quelques dizaines de mètres du pied de la Butte Ronde, de ses dalles rocheuses et de ses majestueux hêtres au tronc lisse et gris, coule une source connue autrefois pour ses vertus prétendues thérapeutiques, censées faire disparaître instantanément le mal. Au milieu du XIXe siècle, des ex-voto dédiés à des déesses antiques étaient découverts sur ce site appelé alors « trou aux fées » ou « fontaine aux fées ». Au sommet de la Butte Ronde se dressait jadis un temple où Diane, déesse de la chasse et des forêts était vénérée. Forêt, amoncellement rocheux, source, tous les ingrédients préférés des bonnes fées protectrices sont réunis ici. Quant à la source, il s’agit d’une résurgence d’eau filtrée par les sables de Fontainebleau.
Au niveau d'un autre lavoir, à proximité de Maincourt, nous traversons l'Yvette par un joli pont en bois.



L'occasion de faire une nouvelle photo de groupe, en souvenir de cette belle journée.


Nous quittons la vallée de l'Yvette pour monter vers le bois de Maincourt. La troisième belle montée de la journée qui n'enlève pas le sourire à nos randonneurs toujours enthousiastes.

  
  

Arrivés sur le plateau, beau panorama, magnifié par les couleurs de l'automme.
  
Passage par d'anciennes carrières :
  

Nous nous dirigeons ensuite vers l'abbaye de Notre Dame de la Roche en traversant le bois Chatelin.

L'histoire de l'abbaye commence au XIIe siècle lorsqu'un premier bâtiment fut construit pour accueillir une statue de la Vierge. La légende dit qu'elle fut miraculeusement déterrée par un taureau. Le curé de Maincourt installa un ermitage sur le site. C'est en 1232 que l'abbaye fut officiellement fondée par Gui de Lévis.   




Nous rejoigons ensuite le GR11 après une descente toute en douceur vers la ferme de Bellepanne pour nous diriger vers la gare de Coignières.


Le retour en train s'est déroulé en toute sérénité.

That's all folks !